Avenir des voitures diesel : vont-elles disparaitre ?

En 2023, près d’une voiture neuve sur huit vendue en France roule encore au diesel, malgré une baisse continue depuis 2012. Plusieurs grandes villes européennes appliquent déjà des restrictions d’accès pour ces véhicules, tandis que certains constructeurs maintiennent leurs investissements dans cette motorisation.
L’Union européenne a fixé l’interdiction de la vente de véhicules thermiques neufs à 2035, mais la dérogation concernant les carburants synthétiques entretient le flou sur le calendrier réel. Les décisions politiques, les fluctuations du prix du carburant et l’évolution des technologies entretiennent une incertitude sur l’avenir du diesel.
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Plan de l'article
Le diesel face à la mutation du marché automobile
Les constructeurs automobiles n’attendent plus : le virage vers l’électrification n’est plus une simple tendance, mais une lame de fond. Le diesel, jadis incontestable champion sur les routes françaises, cède du terrain à chaque nouvelle statistique. Dix ans plus tôt, il dominait encore les ventes de voitures neuves. Aujourd’hui, il ne pèse plus qu’une faible part, à peine plus d’un dixième du marché, d’après la Plateforme automobile.
Ce renversement ne se résume pas à une histoire de carburant moins à la mode. Le coût au kilomètre, jadis argument massue, vacille sous l’effet des hausses à la pompe, d’une fiscalité moins avantageuse et de la crainte de restrictions urbaines. Acheter un diesel aujourd’hui, c’est se demander à quel prix on pourra le revendre demain, et à qui. Les acheteurs hésitent, les vendeurs aussi : sur le marché de l’occasion, les modèles diesel perdent de leur superbe, surtout dans les métropoles où l’accès se restreint.
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Derrière ce basculement, il n’y a pas que la règle européenne ou la hausse des taxes. Les constructeurs réorientent leur stratégie pour répondre à la pression climatique. Plusieurs groupes tirent un trait sur les moteurs diesel dans leur catalogue, préférant miser sur l’hybride ou l’électrique. D’autres, plus prudents, gardent quelques modèles pour satisfaire la demande de certains professionnels ou gros rouleurs, mais l’offre se réduit saison après saison.
Les besoins évoluent, eux aussi. Le diesel garde des atouts sur autoroute mais, pour les citadins, la donne a changé. Les métropoles verrouillent l’accès aux véhicules thermiques les plus polluants. Résultat : l’essence, l’hybride, l’électrique s’installent dans le quotidien des automobilistes urbains. Le marché accélère sa mue, et le diesel se retrouve en marge des nouvelles pratiques de mobilité.
Nouvelles réglementations européennes : ce qui change pour les voitures diesel
Le cadre réglementaire se resserre un peu plus chaque année sur les voitures diesel. Depuis l’annonce du pacte vert européen, le compte à rebours s’est enclenché. Les normes Euro se succèdent, imposant à chaque nouveau modèle des plafonds d’émissions toujours plus stricts. Pour les moteurs thermiques, la marge de manœuvre se réduit à peau de chagrin.
Sur le terrain, la multiplication des zones à faibles émissions (ZFE) bouleverse les habitudes. Quarante agglomérations en France imposent déjà des restrictions aux véhicules diesel les plus anciens. Le sésame s’appelle vignette Crit’Air : plus la classe est basse, plus les portes de la ville se ferment. Les modèles récents, mieux classés, conservent un sursis, mais jusqu’à quand ?
Voici les principaux changements concrets à surveiller :
- Calendrier d’interdiction progressif dans plusieurs villes françaises
- Renforcement des contrôles pour le respect des seuils d’émissions
- Obligation, pour les constructeurs, d’adapter ou de retirer certains modèles
L’échéance de 2035 pour l’interdiction des voitures diesel neuves, portée par l’Union européenne, précipite les arbitrages. Les automobilistes se projettent déjà : la revente devient incertaine, les professionnels s’interrogent sur la valeur de leurs flottes. Face à cette bascule, les constructeurs réorientent leurs usines, certains tirant un trait définitif sur le diesel, d’autres explorant le retrofit ou des alternatives moins polluantes. La transition n’est plus une option, mais une trajectoire imposée par la volonté politique et les impératifs sanitaires.
Diesel, essence, électrique : où en est la comparaison aujourd’hui ?
Comparer diesel, essence et électrique, c’est désormais jongler avec de nouveaux critères. Sur les longs trajets, le diesel garde l’avantage : faiblesse de la consommation, autonomie supérieure, carburant souvent plus abordable à la pompe. Mais ces atouts s’effacent en ville, où les restrictions et une fiscalité dissuasive rognent l’intérêt du diesel, surtout pour les trajets quotidiens.
Du côté des voitures essence, la souplesse et le prix d’achat séduisent encore. L’essence échappe (pour l’instant) à certaines interdictions, mais elle reste pénalisée par ses émissions de CO₂ et une consommation élevée en zone urbaine. Ce n’est pas la solution rêvée pour répondre aux ambitions climatiques des prochaines années.
L’électrique, lui, avance à visage découvert. De plus en plus de modèles, des aides à l’achat, une autonomie qui progresse, la dynamique s’accélère. Les véhicules électriques profitent d’un accès facilité aux ZFE, d’un entretien plus léger, mais restent freinés par un prix de départ élevé et des bornes de recharge encore trop inégalement réparties.
Pour mieux comprendre les usages actuels, voici les profils typiques :
- Le diesel garde une pertinence pour les grands rouleurs et les flottes professionnelles.
- L’essence s’impose comme compromis temporaire, sans certitude sur sa longévité.
- L’électrique devient le choix prioritaire des constructeurs et des politiques publiques.
Le marché automobile se réorganise à grande vitesse. Performances, coût d’usage, accès aux centres urbains, fiscalité : ces critères s’imposent désormais dans l’esprit des acheteurs. Le diesel, hier incontournable, doit composer avec une réglementation qui ne ménage plus la tradition.
Faut-il conserver, vendre ou acheter un véhicule diesel dans le contexte actuel ?
Les propriétaires de voitures diesel naviguent à vue. En ville, la multiplication des ZFE et les restrictions d’accès bouleversent la donne pour les véhicules thermiques. Les vignettes Crit’Air, aujourd’hui incontournables, écartent déjà les modèles les plus âgés de nombreux centres urbains. Résultat : la revente devient plus difficile, la cote de l’occasion s’érode à vue d’œil.
Pour celles et ceux qui multiplient les kilomètres, surtout hors agglomération ou sur autoroute, le diesel reste cohérent : autonomie, sobriété, coût au kilomètre sous contrôle. Mais la menace d’une interdiction prochaine, et la perspective d’une revente incertaine, obligent à une veille constante. Les professionnels, eux, jonglent avec les règles, accélèrent les renouvellements de flotte ou s’interrogent sur leur stratégie d’achat.
Choisir un diesel neuf aujourd’hui, c’est miser sur une fenêtre de rentabilité qui se rétrécit. Les constructeurs réduisent l’offre, anticipant le basculement vers l’électrique et l’hybride. Les primes à la conversion incitent à changer de cap, et le retrofit, conversion à l’électrique, reste marginal, souvent freiné par le prix.
Pour synthétiser les orientations selon les profils, voici un tableau récapitulatif :
Profil | Orientation |
---|---|
Gros rouleurs hors métropole | Conservez, surveillez les normes |
Citadins ou accès ZFE limité | Vendez, anticipez la décote |
Premier achat ou renouvellement | Évaluez l’alternative hybride/électrique |
Le réflexe d’achat automobile change radicalement : il ne suffit plus de choisir une motorisation. Anticiper l’évolution du marché de l’auto, décrypter les nouvelles règles européennes, surveiller les politiques locales, voilà le trio qui doit guider chaque décision. L’avenir du diesel se referme, mais chaque conducteur, selon sa situation, dispose encore de quelques cartes à jouer. La route vers 2035 s’annonce sinueuse, et pleine d’arbitrages à réinventer.
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