Une hausse de 6 % sur la fiche de paie, des écarts jamais vus entre rémunérations moyennes et sommets atteints : les gestionnaires d’actifs n’ont jamais autant captivé l’attention des chasseurs de têtes. La concurrence mondiale, la spécialisation des profils et la pression sur les talents n’ont jamais été aussi tangibles qu’en 2024.
Dans certains segments très précis, comme la gestion alternative ou la structuration ESG, les rémunérations franchissent désormais le cap des 350 000 euros annuels pour les vétérans du secteur. Les critères de localisation, d’expérience et la taille de la société continuent de creuser les écarts, dessinant une géographie des salaires pour le moins fracturée.
Panorama des salaires dans la communication, le marketing et la finance en 2025
La dynamique est nette : les rémunérations dans l’asset management s’alignent sur la tendance haussière des principales places financières, Paris en tête. Pour un gestionnaire de portefeuille débutant en France, le salaire annuel brut oscille aujourd’hui entre 50 000 et 65 000 euros bruts annuels. Les candidats qui maîtrisent l’ESG ou l’analyse quantitative voient leur fiche de paie grimper plus vite que la moyenne. Se spécialiser, c’est s’assurer une progression : les experts en gestion d’actifs ont vu leur rémunération bondir de 8 à 10 % sur un an, une accélération inédite depuis 2019.
En marketing, les profils aguerris touchent des rémunérations rarement atteintes auparavant : un directeur de la stratégie digitale dans une grande structure peut prétendre à 120 000 euros bruts annuels. La communication n’échappe pas à la redistribution des cartes : l’écart entre agences indépendantes et groupes intégrés s’élargit. Quant aux analystes financiers et gestionnaires d’actifs capables de piloter des portefeuilles diversifiés, ils voient leur rémunération se rapprocher des références européennes.
Voici les fourchettes de salaires constatées sur les métiers phares en 2025 :
- Gestionnaire de portefeuille débutant : 50 000 à 65 000 euros bruts annuels
- Responsable marketing senior : jusqu’à 120 000 euros bruts annuels
- Analyste financier confirmé : 70 000 à 90 000 euros bruts annuels
La finance continue de mener la danse concernant les progressions salariales. Digitalisation, nouveaux outils analytiques, montée en puissance de l’ESG : la grille des salaires se transforme. Les profils techniques et les gestionnaires multi-actifs voient leur valeur grimper, au rythme des mutations du secteur.
Quels métiers affichent les plus hauts revenus cette année ?
Le classement des tops gains met à l’honneur les postes à la tête de la gestion d’actifs. À Paris, managing directors et directeurs de gestion d’actifs dominent le peloton, dépassant régulièrement les 300 000 euros bruts annuels, bonus compris. Ces postes valorisent la vision stratégique, la maîtrise de l’expertise et la capacité à convaincre de nouveaux mandats institutionnels.
Le niveau de rémunération des Chief Investment Officers (CIO) rivalise avec celui des directeurs. Leur rôle central dans l’allocation des portefeuilles et la performance explique une demande constante pour ces profils stratégiques, capables d’arbitrer entre fonds de private equity, hedge funds et solutions classiques.
Pour les gérants de fonds d’investissement spécialisés, notamment dans le private equity ou les hedge funds, les bonus de performance font décoller la rémunération des meilleurs au-delà de 500 000 euros. L’effet « variable » prend ici toute sa dimension, dopé par la guerre des talents et la course au rendement, alors que les taux restent incertains.
Trois exemples de niveaux de rémunération pour les fonctions les plus convoitées :
- Managing director / directeur de gestion d’actifs : jusqu’à 350 000 euros annuels, bonus compris
- Chief Investment Officer : 300 000 à 400 000 euros, selon la taille de l’équipe
- Gérant de fonds private equity / hedge fund : 200 000 à 500 000 euros avec bonus de performance
Les grandes institutions de finance de marché jouent elles aussi la surenchère sur les variables afin d’attirer les profils montants. À la croisée de l’investissement et de la gestion du risque, ces métiers dictent les nouveaux repères de la rémunération pour l’année à venir.
Gestionnaires d’actifs : à quoi s’attendre côté rémunération et bonus en 2025
Le paysage des rémunérations évolue, mais la hiérarchie reste claire. Un gestionnaire de portefeuille en début de carrière touche aujourd’hui en France entre 45 000 et 55 000 euros bruts par an. À Paris, l’écart subsiste avec la province, la capitale concentrant les sièges des sociétés de gestion et les clients internationaux. Pour les profils expérimentés, dotés d’une vraie expertise en gestion d’actifs financiers, il devient courant de franchir le seuil des 70 000 à 90 000 euros, hors bonus.
La part variable dépend beaucoup de l’employeur. Les grandes maisons d’asset management et les banques d’investissement privilégient un bonus indexé sur la performance individuelle et collective. Du côté des fonds de private equity et hedge funds, la volatilité du variable s’accompagne parfois de montants records, en cas de résultats exceptionnels.
Pour les analystes financiers et traders spécialisés, les family offices, assurances ou fonds de pension offrent des postes prisés. Ces profils, experts des marchés, peuvent viser entre 60 000 et 110 000 euros bruts, avec des dispositifs de bonus différés ou indexés sur la gestion de portefeuilles dédiés.
Prendre des responsabilités, gérer des comptes de clients privés ou institutionnels, piloter des stratégies sur plusieurs classes d’actifs : voici les leviers qui font grimper la rémunération dans la gestion d’actifs cette année.
Les leviers qui expliquent les écarts de salaire entre secteurs et profils
Dans le secteur de la gestion d’actifs, les grilles de salaires ne s’établissent pas au hasard. Plusieurs paramètres dessinent la rémunération, bien plus que le seul intitulé de poste. Ce sont les compétences techniques, la spécialisation sur certaines classes d’actifs, la capacité à mener des décisions d’achat-vente complexes ou à gérer des ordres sur marchés financiers qui distinguent un profil. De plus, savoir manier les outils financiers avancés, comprendre le big data, l’IA ou les robo-advisors se traduit par des écarts tangibles sur la fiche de paie.
Le secteur d’activité influence aussi la rémunération. Un gestionnaire de portefeuille qui évolue dans une société de gestion internationale, exposée aux stratégies ESG et aux crypto-actifs, bénéficie d’un salaire annuel brut bien supérieur à celui pratiqué dans la gestion de patrimoine traditionnelle. Les réglementations comme MiFID II, Bâle III, Solvency II ou SFDR exigent une technicité accrue, qui se retrouve dans la composition des packages de rémunération.
Si les diplômes restent la base, Bac+5 en finance, mastère spécialisé, double cursus en analyse financière et gestion de patrimoine,, les recruteurs scrutent aussi de près les qualités personnelles : curiosité intellectuelle, résistance au stress, rigueur, capacité d’anticipation. Ces exigences sont particulièrement marquées chez les traders, analystes ou gérants de fonds, où l’appétence pour le risque et la gestion du temps réel impactent directement le niveau de bonus.
Résumons les principaux critères qui font varier la rémunération dans la finance :
- Compétences techniques pointues : analyse quantitative, gestion des risques, modèles d’évaluation d’actifs.
- Expertise réglementaire : conformité, reporting, adaptation aux directives européennes.
- Soft skills : leadership, communication, gestion de crise.
Métier, expertise, environnement : chaque variable façonne un paysage salarial mouvant, où seuls les profils les plus aiguisés tirent pleinement leur épingle du jeu.


